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Grand Prix de Malaisie

Kuala Lumpur - Conférence de presse

Dimanche 17 Octobre 1999
10h40
E. Irvine (Ferrari)
1 Eddie Irvine
(Ferrari F399)
en 1h36'38"494
M. Schumacher (Ferrari)
2 Michael Schumacher
(Ferrari F399)
à 0'01"040
M. Häkkinen (McLaren)
3 Mika Häkkinen
(McLaren MP4/14-Mercedes)
à 0'09"743

L'interview des trois premiers de la course

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Question: Bravo Eddie, vous aviez dit que Ferrari avait besoin de Michael, maintenant qu'il est de retour avec une superbe 2ème place, que ressentez-vous?
Eddie Irvine: C'est fantastique! Cet homme est déprimant. Bien qu'il soit le meilleur numéro 1, il est aussi le meilleur numéro 2! Je ne sais pas ce que nous allons faire avec lui l'an prochain, mais ce sera plus difficile pour moi quand je courrai contre lui. J'ai conduit aussi vite que je pouvais et la voiture était très vive dans les virages. J'étais très tendu car je pouvais partir en travers, en particulier dans les parties rapides du circuit. Donc, je devais faire attention à ne pas commettre d'erreur et Michael a fait du très beau travail pour moi.

Q: Quand vous êtes revenu en piste après votre second pit-stop, vous étiez quelques secondes derrière lui et vous ne pouviez pas le rattraper. Est-ce que vous vous attendiez à ce qu'il s'arrête pour un second pit-stop, ou pensiez-vous que tout était fini?
EI: Et bien, nous pensions qu'il allait s'arrêter. S'il ne l'avais pas fait nous aurions été très surpris. Mais, il a attendu longtemps avant de le faire. Il a probablement pensé qu'il était plus rapide que nous, mais nous avions bien calculé car il est resté derrière.

Q: Michael, vous avez adopté une stratégie à un pit-stop en pneus tendres. Est-ce que vous aviez décidé ça avant la course ou durant la course?
Michael Schumacher: Nous avions le choix, pour être honnête, et nous avons choisi de faire un pit-stop même si je pensais que nous étions parti pour 2 arrêts. Mais en y réfléchissant maintenant, je peux dire que nous avons fait le bon choix en prenant 1 arrêt.

Q: Vous avez parfaitement joué le rôle de second aujourd'hui, mais presque immédiatement après avoir laissé passer Irvine dans le 4ème tour, vous avez été doublé par David Coulthard. Est-ce une chose à laquelle vous vous attendiez?
MS: Non, ça ne faisait pas partie du plan. Mais je savais que j'étais parti pour un très long premier run donc, je voulais protéger mes pneus afin de ne pas connaître de désagréments. Je suis sorti très lentement du premier virage ne m'attendant pas à ce que David me fasse l'intérieur. Mais il l'a fait et nous nous sommes touchés ce qui m'a causé quelques dégâts qui ont eu des conséquences plus tard durant la course. Mais après l'abandon de David, la situation était évidemment beaucoup plus simple.

Q: Au moment de votre arrêt, on a pu remarquer que vos pneus étaient totalement détruit. Comment avez-vous géré la tête de la course à ce moment?
MS: Bonne question! Tout d'abord, je voudrais dire que l'équipe a fait du très beau travail. Tout le monde a critiqué Ferrari pour ne pas avoir développé la voiture, mais nous avons prouvé que ce n'a pas été le cas au Nürburgring. Cette fois, nous avons pu prouver à quelle point la voiture était bonne et cela grâce à l'équipe. Je ne connais pas la différence de nos temps au tour, mais j'imagine qu'ils doivent être assez proches car la voiture fonctionne très bien.

Q: Mika, sur le podium vous sembliez complètement épuisé. Vous vous sentez bien maintenant?
Mika Häkkinen: Oui ça va mieux. Il y a quelques minutes c'était différent. Ce fut la course la plus dure de ma carrière, où j'ai tout donné. Ils ont parfaitement géré la stratégie. Je ne peux pas leur en valoir, ils ont fait un boulot fantastique et ils ont gagné la course. Evidemment, pour moi le principal était de pousser à fond pour pouvoir doubler Michaël. Sa voiture était lente dans les virages rapides et quand nous arrivions dans les lignes droites c'était simple pour lui d'accélérer et donc impossible pour moi de le doubler.

Q: Quand vous vous trouviez derrière Michael, on pouvait voir grâce à la caméra embarqué que vous faisiez de grands gestes. A quel point était-ce frustrant de se trouver bloquer derrière lui?
MH: C'était difficile. Imaginez que votre voiture glisse tout le temps, et j'ai pu voir que Michael n'était pas constant dans tous les virages. Je devais faire tout le temps attention. Freinerait-il ici ou à un endroit surprise? Voilà pourquoi j'ai toujours dû être concentré pour être sûr de ne pas lui rentrer dedans. Je suppose que c'est pour ça que je n'ai pas eu la chance de le doubler.

Q: Vous avez tenté une manoeuvre important pour déloger Herbert de la 3ème place. Vous êtes maintenant 4 points derrière Eddie au Championnat. êtes-vous toujours confiant pour rééditer votre victoire de l'année dernière et prendre le titre de Champion du monde?
MH: Pourquoi pas? Je pense que ce serait fou de ne pas penser à ça, je suis toujours confiant pour Suzuka. Je m'y suis bien débrouillé l'an passé, donc je pense que nous n'avons pas encore perdu toutes nos chances au championnat.

Q: Eddie, vous connaissez parfaitement Suzuka et vous aimez le tracé. Quels succès avez-vous connu là-bas lorsque vous couriez en F3000 Japon?
EI: Ce ne fut jamais vraiment un très bon circuit pour moi quand je courrais au Japon. J'ai seulement gagné une course sur ce circuit. Bridgestone était les meilleurs pneus pour ce tracé et j'étais toujours équipé de Yokohoma ou de Dunlop. Je me souviens quand nous y avions gagné quand la piste était extrêmement glissante.

Q: Michael est de retour et vous avez 4 points d'avance aux 2 championnats. Vous devez maintenant penser que vous pouvez gagner les 2 titres?
EI: Nous avons le potentiel pour le faire. Comme Michael l'a dit la voiture s'est grandement améliorée. Et l'avoir à nos côtés est une très bonne chose. Nous avons toutes les pièces disponibles et nous n'avons plus qu'à les assembler. Nous avons connu un bon début aujourd'hui et nous avons pu contrôler la course. Si nous pouvons faire de même à Suzuka ce sera un grand jour pour les Tifosi.
source: DailyF1.com
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