Grand Prix de Bahreïn

La température et l'ambiance montent chaque minute un peu plus autour du circuit de Sakhir au fur et à mesure que l'heure de la qualification approche. Avant d'en arriver là, il restait encore 45 minutes d'essais libres aux écuries et à leurs pilotes afin de peaufiner les derniers réglages de leur monoplace. La direction de course décidait de retarder le début de la séance de 5 minutes afin de laisser le temps aux commissaires de nettoyer la piste et 'raboter' une tige de fer sortie de son logement sur le vibreur du dernier virage!

Une fois le feu vert allumé, les pilotes ne tardaient pas à reprendre la piste et y vérifier leurs choix avant de les fixer définitivement pour la qualification et la course. Mark Webber et Olivier Panis seront les premiers à se relancer, rapidement imité par Giancarlo Fisichella et le reste du peloton.

Michael Schumacher prenait la direction des opérations (1'30"543) malgré la pression de Jenson Button, immédiatement venu chatouiller la Ferrari (à trois dixièmes). La série noire se poursuivait dans le garage McLaren... pour Kimi Räikkönen. A peine sa MP4/19 était-elle sortie de la voie des stands qu'elle ralentissait irrémédiablement et stoppait soudainement.Les commissaires ramenaient la monoplace dans l'allée pour l'abandonner entre les mains des mécaniciens envoyés sur place par Ron Dennis.

Pendant ce temps là, Ralf Schumacher invitait sa Williams-BMW au deuxième rang (1'30"476) à 4 millièmes de la Renault de Jarno Trulli, venu déloger la Ferrari de Michael quelques secondes auparavant.

Privé de la première séance, Felipe Massa bouclait lui son premier tour chrono de la matinée en 1'33"1 mais avait été contraint de lever le pied, surpris par l'escapade hors piste de la Renault de Fernando Alonso juste devant lui à la sortie de la dernière courbe rapide avant la ligne de chronométrage. Olivier Panis réussissait quant à lui un tour sous la barre des 1'31 qui permettait à la Toyota de grimper à la 5ème place 'provisoire'.

Ralf Schumacher sonnait la charge à l'annonce du dernier quart d'heure, l'Allemand propulsant sa FW26 sous la barre des 1'30 au tour pour la première fois du week-end: 1'29"690.

Peu après, la Minardi de Zsolt Baumgartner venait se planter dans les graviers après une embardée de la monoplace de l'infortuné pilote Hongrois. Dans le stand McLaren, on s'affairait à la fois sur les monoplaces de Räikkönen et Coulthard, ainsi que sur la voiture de réserve afin de tenter de sauver ce qui pouvait encore l'être!

Crédité d'un meilleur temps que son chef de file, Mark Webber, la jeune recrue de chez Jaguar, Christian Klien, partait à la faute sur un freinage un peu tardif. Cela ne perturbait pas le tour 'rapide' dans lequel s'était lancé Juan Pablo Montoya pour tenter de prendre l'ascendant sur Ralf... le Colombien échouait à 6 millièmes de sa cible. Montoya trouvera ensuite une voiture rouge flanquée du n°1 sur sa route, un joli bras de fer s'engageant entre les deux protagonistes avant que la Williams-BMW ne regagne son stand!

Jenson Button ne loupera pas le coche et imposait une nouvelle fois sa BAR-Honda à la première place grâce à un tour en 1'29"552 à moins de cinq minutes du drapeau à damiers. Plus personne ne sera en mesure d'améliorer la performance du leader de l'écurie anglo-japonaise. Ralf Schumacher et Juan Pablo Montoya réalisent un beau tir groupé pour les Williams-BMW, à un dixième de Button.

Quatrième, le Japonais Takuma Sato authentifie la compétitivité des BAR-Honda, pour le plus grand plaisir de David Richards, tout sourire sur le muret des stands à la vue des performances de ses deux titulaires.

Victimes de quelques errements, la Scuderia Ferrari rétrograde ainsi dans la hiérarchie. Michael Schumacher conserve une prometteuse 5ème place, devant la Renault de Trulli et la Toyota de Cristiano Da Matta. 8ème, Rubens Barrichello devance quant à lui la R24 de Fernando Alonso et la TF104 du Français Olivier Panis.