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Grand Prix d'Italie

Monza - Conférence de presse

Dimanche 15 Septembre 2002
16h20
R. Barrichello (Ferrari)
1 Rubens Barrichello
(Ferrari F2002)
en 1h16'19"982
M. Schumacher (Ferrari)
2 Michael Schumacher
(Ferrari F2002)
à 0'00"255
E. Irvine (Jaguar)
3 Eddie Irvine
(Jaguar R3-Cosworth)
à 0'52"579

L'interview des trois premiers de la course

A-
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A+
Question: Rubens, Michael, c'est vraiment la victoire que vous avez toujours voulu célébrer, ici, à Monza?
Rubens Barrichello: Oui, je crois. Ce n'est pas seulement un sentiment. Une fois, en 1993, j'ai été à Indianapolis voir les 500 Miles, et j'ai vu ces gens, et le sentiment que j'ai eu est le même qu'aujourd'hui, parce que je pouvais voir, jusqu'à la chicane, toutes ces personnes qui fêtaient ce podium. Ils ne pouvaient s'approcher plus, car il y avait trop de monde devant. C'était stupéfiant. Ce nouveau podium, c'est un moyen d'être avec eux, et la prochaine chose à faire serait d'être une star du rock, et de sauter au milieu d'eux.

Q: A propos du départ?
RB: Nous avons pris un assez bon départ. Je n'ai pas été capable de dépasser les deux Williams, mais Michael s'est placé à l'extérieur. Je lui avais parlé avant, et nous voulions vraiment faire attention au premier virage car il n'y avait aucune adhérence, et avec les freins encore froids, il fallait donc être prudent, et nous l'avons été. J'ai vu Ralf passer tout droit, et j'ai pensé qu'il aurait une pénalité pour cela parce qu'il a coupé la ligne de Montoya, mais il s'est replacé. La suite s'est bien déroulée. Au début de la course, les Williams allaient assez vite, il était donc difficile de savoir quelle était leur stratégie, mais tout d'un coup, l'allure a diminué, seule la mienne s'améliorait. J'ai vu une petite confusion entre les deux pilotes, et j'ai tenté ma chance, et je suis passé de la troisième à la première place.

Q: Qui a décidé que l'un de vous ferait un seul arrêt, et l'autre deux?
RB: Hey, je souligne que nous avons une équipe qui est capable de mettre en place ces stratégies. Derrière cela, il y a Ross, c'est lui qui est à l'origine de tout. Nous discutons ensemble, nous sommes une grande famille, nous prenons les bonnes décisions. Michael avait la chance d'être devant Ralf, mais il ne connaissait pas sa stratégie, et j'ai pensé que je devrais le dépasser, j'ai donc choisi deux arrêts.

Q: A la fin, vous avez perdu presque cinq secondes en un tour, nous avons pensé qu'il y avait des problèmes...
RB: Pour être honnête, c'était pour ne pas gêner la bataille qui se déroulait derrière moi. J'ai vu Fisichella et Coulthard, qui se battaient ensemble. Au même moment, Ross m'a appelé pour me dire "sois prudent, sois prudent". Je les ai laissé passer et se battre. Cela m'a beaucoup amusé, car ils y mettaient du coeur.

Q: En fait, ils étaient au moins quatre ou cinq à s'être dédoublé.
RB: Je pense qu'il y avait Panis et je ne sais plus qui, puis Fisichella et Coulthard.

Q: Et les nouveaux pneus Bridgestone?
RB: Comme je l'ai dit, notre voiture fonctionne avec les nouvelles évolutions, le nouveau moteur, et tout. Le moteur que nous avons eu en qualification a très bien fonctionné, mais ce type de pneu était celui à avoir pour la course. La semaine dernière, nous étions un peu inquiets car nous aurions pu avoir un temps chaud ce week-end. Ce nouveau pneu était fantastique. Il fonctionnait de mieux en mieux et je pense que j'ai pu le démontrer. La voiture allait de plus en plus vite. Elle était vraiment bien équilibrée, très bien au freinage, et je dois remercier Bridgestone, parce que c'est une victoire fantastique.

Q: Michael, vous êtes passé de second à quatrième au départ, que s'est-il passé?
Michael Schumacher: J'ai pris un départ raisonnable, alors que Juan Pablo à eu un problème. Il a perdu du terrain. Ensuite il s'est placé devant moi, Ralf est venu par la gauche, j'étais un peu entre les deux, mais ils m'ont un peu fermé la porte, j'ai donc dû ralentir un peu, ce qui fait que j'ai perdu l'avantage. Ensuite, ils étaient trop près, et il n'y avait pas de place pour un troisième, j'ai pensé qu'il valait mieux assurer, et donner l'opportunité à Rubens de profiter de sa stratégie, et cela a bien fonctionné. J'ai juste été très prudent, car si à un moment, vous freinez un peu plus tard, cela peut être trop tard, et c'est l'accident. Et pour une course aussi longue, je ne voulais pas que quelque chose comme ça arrive.

Q: Cela s'est passé comme au Hungaroring, quand Rubens est sorti de son deuxième ravitaillement, et que vous arriviez rapidement dans la ligne droite...
MS: C'était intéressant.

Q: Je présume que vous n'avez pas été tenté de prendre la tête. Etait-ce la même situation?
MS: J'ai dit que cela allait être serré, et Ross m'en a informé. Nous avons choisi ce qui était le plus approprié.

Q: Vous avez aussi dépassé Montoya, comment cela s'est-il passé?
MS: Comme l'a dit Rubens, ils avaient un bon rythme au début de la course, mais je crois qu'ici, avec les pneus que nous avions, la température jouait en notre faveur. Nous avions une allure très constante, de très bons pneus, et eux semblaient en difficulté. Ils étaient très rapides au début, et d'un coup, de plus en plus lent, avec beaucoup de difficultés à l'accélération en sortie de virage. C'est pour cela qu'il nous fut si facile de le dépasser, a moins qu'ils aient eu un problème que je ne connais pas. Ralf a eu un problème, mais je ne crois pas que Juan Pablo en ait eu un jusqu'à la casse de sa suspension, un peu plus tard. C'est ma supposition de ce qui s'est passé, et c'est pourquoi nous avons été bons et rapides ce week-end.

Q: La voiture était-elle parfaite?
MS: Aucun problème. J'étais peut-être un peu lent avec le premier train de pneus, mais le second était vraiment bon.

Q: Eddie, c'est agréable de vous voir ici. Cela fait longtemps n'est-ce pas?
Eddie Irvine: Cela fait un an, n'est ce pas. Un peu plus d'un an en fait.

Q: C'était agréable d'être à nouveau sur le podium?
EI: Oh, c'était fantastique. Si vous devez un jour monter sur un podium, Monaco et celui-ci sont les deux à avoir, et je les ai eu tous les deux avec Jaguar. Nous avons eu de la chance, mais nous avons aussi eu de la malchance dans la façon dont la R3 est née, pour être honnête.

Q: Pensiez-vous que vous auriez des problèmes lors de la course? En avez-vous eu?
EI: Dans la première partie de la course, j'ai attaqué comme un fou, en essayant de retenir Räikkönen. J'essayais de le maintenir, mais il attaquait et attaquait encore. Ensuite, nous avons fait notre arrêt un peu trop tôt, et j'étais trop loin derrière les autres, l'équipe m'a donc demandé de ralentir. J'ai pris soin des freins, pris les choses calmement, et j'ai conduit aussi doucement que j'ai pu. Je me rapprochais un peu, j'attaquais un peu, puis je ralentissais. J'essayais juste de juger, mais leur allure, je pense que c'était Trulli, montait et descendait, il était donc assez difficile d'évaluer leur rapidité, et d'être sûr d'avoir une marge suffisante avant qu'il ne soit trop proche de moi.

Q: Jarno était très proche de vous...
EI: C'était avant mon arrêt, après, je n'ai jamais vraiment attaqué.

Q: Ensuite, n'avez-vous jamais été inquiété par Panis? Parce qu'il avait une stratégie différente?
EI: Il avait une stratégie différente, évidemment. A la vitesse à laquelle il m'a dépassé, il était évident qu'il ne verrait pas la fin de la course sans s'arrêter aux stands.

Q: Est-ce juste parce que c'est ici, ou verrons-nous la même chose lors des prochaines courses?
EI: Nous avons eu un podium et il est évident que nous avons eu un peu de chance grâce aux abandons des Williams, mais je pense qu'en Amérique, nous pourrons signer un bon résultat. Nous avons un bon moteur, et je pense que nos pneus sont très bons. Si vous pouvez vous qualifier dans le top dix, vous pouvez marquer des points, et c'est vraiment ce que nous allons essayer de faire. Nous pourrions peut-être être chanceux et obtenir un nouveau podium, mais nous devons tout d'abord atteindre notre objectif, soit marquer encore un ou deux points.

Q: Avez-vous eu le même problème que les Williams, problèmes mentionnés par Michael un peu plus tôt?
EI: Je pense que Michelin est venu ici avec les pneus qu'il nous fallait. Je crois que leur voiture (la Ferrari) est juste diablement trop rapide.
source: DailyF1.com
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