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Grand Prix de Malaisie

Kuala Lumpur - Conférence de presse

Dimanche 22 Octobre 2000
11h40
M. Schumacher (Ferrari)
1 Michael Schumacher
(Ferrari F1-2000)
en 1h35'54"235
D. Coulthard (McLaren)
2 David Coulthard
(McLaren MP4/15-Mercedes)
à 0'00"732
R. Barrichello (Ferrari)
3 Rubens Barrichello
(Ferrari F1-2000)
à 0'18"444

L'interview des trois premiers de la course

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Question: Bien joué, Michael. Parlez-nous de votre satisfaction particulièrement durant cette course du point de vue du Championnat des Constructeurs.
Michael Schumacher: Oui. Naturellement c'est formidable, non seulement de prendre ces nécessaires trois points, mais c'est aussi l'idéal cela signifie que nous pouvons débuter de très agréables vacances d'hiver. C'est quelque chose que toute l'équipe mérite. Ils n'ont fait que travailler d'arrache-pied durant l'année et m'ont fourni une voiture parfaite, ainsi qu'à Rubens. C'était tout simplement superbe.

Q: Quels ont été vos sentiments dans les premiers tours lorsque vous avez pu voir David s'éloigner graduellement de vous?
MS: J'ai été évidemment soucieux, mais il n'y avait rien que je puisse faire. J'étais à la limite, je poussais... Mais je ne pouvais pas aller plus vite. J'espérais, comme il l'a fait, qu'il rentrerait au stand tôt. Même s'il le faisait ainsi, je ne sais pas combien de temps il aurait pu rester dehors s'il ne l'avait pas fait cet arrêt un peu trop tôt. Mais dans l'enemble on doit dire qu'il était légèrement plus rapide que nous ne l'étions. Cependant, grâce à la stratégie, nous les avons rattrapés. Nous avons pris une assez grande avance, assez tôt et pour assez longtemps, qu'il ne pouvait rien y faire. Nous avons juste piloté vers l'arrivée en jouant la sécurité.

Q: Vous vous attendiez probablement à ce qu'il fasse un premier arrêt tôt, mais pas pour les raisons qu'il a par la suite expliquées...
MS: C'est cela. J'espérais qu'il rentre tôt, parce que cela aurait expliqué pourquoi il était plus léger et donc capable de pousser fort. Je ne sais pas la quantité de carburant qu'il avait à ce moment-là ou combien de temps il pouvait prendre d'avance ou comment cela aurait fonctionner pour eux ou non. De toute façon, le résultat est que nous avons gagné la course. C'est tout ce qui compte.

Q: Vous mettait-il beaucoup de pression à la fin?
MS: Certainement. Toute la course fut à fond. Il n'y avait aucune possibilité de réduire la vitesse radicalement et d'avoir une conduite facile. Le dernier relais a été évidemment pilotée de telle façon que je n'ai pas été forcé jusqu'à l'erreur et j'ai pu préserver mes pneus pour les ultimes moments au cas où une attaque serait arrivée. Cela devait être suffisant pour le garder derrière, car il aurait fallu qu'il aille vraiment plus vite pour me dépasser. Je pensais que la différence en vitesse n'était pas si grande.

Q: David, nous n'avons pas d'images TV de l'instant où vous avez pris la tête à Mika. Pouvez-vous expliquer l'ordre des événements?
David Coulthard: Eh bien il savait évidemment qu'il devait s'arrêter à cause de l'arrêt-pénalité et il m'a laissé passer à l'entrée du virage 3. Je ne savais pas le moment où il devait remplir sa pénalité mais j'espérais naturellement qu'il pourrait empêcher Michael de s'approcher un peu car je ne savais pas à quelle l'allure il pourrait courir. Mais environ cinq virages plus tard l'équipe m'a dit que Michael était 2ème, donc j'ai simplement essayé de cravacher du mieux que je pouvais. Je ne me rappelle pas avoir bloqué les roues, mais il semble que j'aie développé une vibration à l'avant de la voiture... Et j'ai été légèrement large à la sortie du virage 6. C'est un enchaînement si rapide - en fait c'est une partie excellente qui ne rougit pas de la comparaison avec d'autres circuits sur lequels nous courons, car c'est très rapide - mais j'ai légèrement maljugé la sortie et je suis parti hors piste. Je ne pensais pas que ça ait été suffisant pour faire des dégâts, mais ce fut à cause de ce passage sur l'herbe que l'équipe m'a rappelé plus tôt. Je pensais que cela allait être décisif, car je savais qu'il n'étais pas prévu pour nous de nous arrêter si tôt que cela. Je savais aussi que cela signifiait probablement que toute chance de gagner la course s'envolait.

Q: C'est l'instant qui a ruiné vos chances?
DC: Oui. On doit rester en tête ici, car il n'y a pas assez de différence de vitesse entre les voitures pour pouvoir dépasser sans qu'un autre pilote le rende possible en faisant une erreur. C'était peu probable, donc j'avais besoin de la position de piste Et s'arrêter si tôt était mauvais pour la stratégie.

Q: Poussiez-vous fort à la fin?
DC: Assez pour être près de Michael. Mais en réalité, quand vous entrez dans l'air sale d'une voiture juste devant cela rend immédiatement bien plus difficile de piloter la voiture. Donc vous devez être très prudents: on essaye de rester assez prêt pour rendre le pilote de tête conscient de votre présence et on espère vraiment qu'il fera une erreur. Il était improbable que cela arrive, donc il s'agissait d'accepter la 2ème place.

Q: Rubens, il semble que vous aviez eu un instant chaud au premier virage. Parlez-nous de cela...
Rubens Barrichello: Oui, cela fut chaud. Comme Michel, je n'ai pas pris un très bon envol, donc j'ai dû mettre toutes mes cartes sur le premier virage car il y avait Wurz et ensuite Villeneuve qui passait à l'extérieur de ma monoplace. Je fut chanceux de ne pas les heurter tout deux car je pilotais vraiment vite dans le virage et j'ai pu sortir du virage 2 devant Villeneuve. C'était assez chaud là.

Q: Après cela vous aviez eu une course solitaire...
RB: Eh bien, c'était solitaire, mais d'une certaine manière je dirais qu'après Hockenheim ce fut une des meilleures performances pour moi cette année car il faisait vraiment chaud. Je ne me suis pas senti du tout bien et bien que je ne me sois pas senti mal pendant la course j'étais mentalement soucieux de ce que l'air chaud pourrait me faire. A la fin, cependant la voiture fonctionnait excellemment... Et bien que Michael cravachait et créait un écart de plusieurs dixièmes par tour - parfois - parfois même moins - j'étais content de la situation comme elle se déroulait. Mais ensuite lors du deuxième arrêt j'ai perdu probablement trois ou quatre secondes car le passage de la première était assez difficile. Après cela, je pouvais maintenir le ryhtme avec Mika vraiment bien et Ross Brawn m'a dit de ralentir.

Q: Donc vous classez cette course comme la deuxième meilleure après la victoire d'Hockenheim?
RB: Je dirais cela, oui. C'était la première course où je pouvais répondre à Michael. Honnêtement, il est allé à fond du début à la fin. Et notre plaisir du pilotage vient de cela, aller à fond du début à la fin. C'était une course comme ça. Oui, c'était une course solitaire, sauf le moment où j'ai vu Michael rattraper Mika. J'ai vu mes chances là et j'y suis allé à mon tour - ce qui fut vraiment agréable. Après cela il était juste question de mener des tours de qualification jusqu'à la fin de la course, jusqu'à dix tours de la fin, quand Ross m'a dit de ralentir. La voiture a été dans le rythme l'année entière. J'ai emporter beaucoup plus de points que jamais auparavant et j'ai le plaisir d'avoir fini la saison dans une position forte. Cela signifie que nous pourrons commencer la saison dans une position forte également.

Q: David, sans le premier arrêt trop tôt pensez-vous que vous auriez pu gardet la tête?
DC: Sans regarder les écarts relatifs, je ne sais pas. Il semble que ce se soit nivelé un peu et ensuite j'ai fait l'erreur. Cela a fait que j'ai dû rentrer et j'ai perdu presque une seconde sur ce tour. L'écart à ce moment-là était d'environ cinq secondes. Donc pour pouvoir dire exactement, je dois regarder exactement à quel tour Michel s'est arrêté et je devrais m'interrooger s'il s'est arrêté alors en réponse à notre premier arrêt. Je devrais aussi savoir quelle fut le temps de remplissage en carburant et deviner ce qu'il aurait fait. En fin de compte nous finissons tout de même second...
source: DailyF1.com
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