Grand Prix de Bahreïn

La température avait monté d'un cran, aussi bien dans l'air que sur le circuit de Sakhir où se disputent les premiers essais du Grand Prix de Bahreïn, sous le patronage de Gulf Air. Un événement unique pour le Formula One Circus dont le chapiteau planté dans le désert a quelques chose de chimérique. Le conte d'une première journée qui restera surtout comme une séance d'initiation à ce 'nouveau monde'!

Les débuts de la F1 au Moyen-Orient n'a pas changé 'la donne', les deux Ferrari ayant signé les meilleurs chronos de la première heure avec une bonne marge de sécurité sur leurs poursuivants. Comme cela avait été le cas en première heure, Timo Glock et la Jordan étaient les premiers en piste. Ils seront rapidement rejoints par les trois Toyota (Zonta, Panis et Da Matta) ainsi que les 'troisièmes voitures' de chez Jaguar, Minardi et BAR-Honda.

Dès son premier tour en piste cet après-midi, au bout de 5 minutes de séance, Kimi Räikkönen garait prestement sa MP4/19 sur le bas côté... moteur en flammes. Une nouvelle épine dans le pied du Finlandais et des flèches d'argent. David Coulthard, auteur d'un tour en 1'33"481, échouait quant à lui à la 2ème place - à moins de 15 centièmes de la Ferrari de Michael Schumacher, déjà en tête de la hiérarchie.

Nick Heidfeld sera le prochain à connaître un ennui mécanique et à ranger son EJ14 en bord de piste. Plus chanceux, Michael Schumacher se faisait quant à lui remarquer dans un superbe '360' qui le contraignait néanmoins à regagner les stands pour y vérifier le bon état de sa F2004.

Une erreur de parcours qui permettait à Fernando Alonso de subtiliser la première place de la séance grâce à une performance chronométrée en 1'32"272. La Renault ne restera pas longtemps en haut de l'affiche, délogée par la Williams-BMW de Ralf Schumacher: 1'32"106. Jenson Button et sa BAR-Honda viendront aussi se mêler à la bataille pour une place dans le trio de tête.

La première place changeait de main peu après la demie-heure, après que Michael Schumacher ait réussi à dompter sa Ferrari sur l'ensemble du tour, le premier sous la barre des 1'32.

Peu après, Fernando Alonso devait regagner les stands 'sur trois roues' après la crevaison d'un pneu arrière. Une mésaventure vraisemblablement consécutive à plusieurs passage 'hors piste'. Mais le garage Renault n'était pas au bout de ses peines lorsqu'il apercevait la R24 de Trulli au ralenti, l'échappement crachant des flammes.

A quinze de minutes de la fin de la séance, Rubens Barrichello s'emparait du meilleur chrono 'in extremis' avant le passage de Juan Pablo Montoya sur la ligne de chronométrage. La Ferrari n°2 conservait un millième d'avance sur la FW26 du Colombien: deux dixièmes devant Michael Schumacher, désormais talonné par la BAR-Honda de Jenson Button. Un peu plus loin, on retrouvait Ralf Schumacher devant Alonso, Zonta et Davidson (qui connaîtra un ennui pneumatique par la suite).

Sato et Coulthard complétaient le Top 10, à plus d'une seconde du chrono de Barrichello. Alors qu'il tentait de progresser encore, David Coulthard perdait soudain le contrôle de sa MP4/19 suite à une crevaison de son pneu arrière. Une embardée qui se terminait fort heureusement sans mal pour l'Ecossais, planté dans les graviers.

La séance restait dominée par Barrichello, devant Montoya, Michael et Ralf Schumacher jusqu'au derniers instants où Christian Klien venait intercaler sa Jaguar entre la Williams et la Ferrari des frères germains. Il s'en faudra de peu (38 millièmes) pour ne pas voir Anthony Davidson réaliser le 'hold-up' pour le compte BAR-Honda dans les dernières secondes!